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Le Beffroi de Calais

Site et monument historiques ,  Patrimoine mondial UNESCO ,  Hôtel de ville ,  Tour à Calais
  • - Le rôle d’un Beffroi

    Dans une région où le relief est timide les beffrois apportent volume et hauteur aux paysages. Le Nord de la France et de la Belgique offrent de nombreux et magnifiques beffrois hérités des siècles précédents. Le paysage des villes était marqué par les beffrois, églises et donjons. Les relations entre les trois pouvoirs tiennent à la fois de la coopération et de la concurrence.
    De nos jours, les beffrois témoignent de la puissance passée des villes et remplissent...
    - Le rôle d’un Beffroi

    Dans une région où le relief est timide les beffrois apportent volume et hauteur aux paysages. Le Nord de la France et de la Belgique offrent de nombreux et magnifiques beffrois hérités des siècles précédents. Le paysage des villes était marqué par les beffrois, églises et donjons. Les relations entre les trois pouvoirs tiennent à la fois de la coopération et de la concurrence.
    De nos jours, les beffrois témoignent de la puissance passée des villes et remplissent encore un rôle symbolique très fort.
    Ce n’est pas le cas du beffroi de Calais, érigé au début XXème, mais à l’époque, le beffroi avait un rôle dans la sécurité de la ville. Le beffroi était le lieu idéal pour surveiller les environs et prévenir tout risque d’invasion ou d’incendie. Les cadrans solaires puis les horloges permettent de rythmer la vie des habitants. Le beffroi de Calais est agrémenté d’une horloge à quatre cadrans orientés vers les quatre points cardinaux.

    A partir du 17ème siècle, des carillons fonctionnent avec l’horloge et jouent des ritournelles. La ritournelle correspond au petit air joué par le carillon à l’heure, au quart, à la demie et aux trois-quarts. Ces petits airs servent encore de point de répère pour les habitants qui connaissent parfaitement ces mélodies propres à leur beffroi. Le carillon mécanique de l’ancien beffroi de Calais chante l’air de « La Gentille Annette » de Boieldieu (1834).

    - Calais, un beffroi du XXème siècle

    A Calais, après la réunion des villes de Calais et de Saint-Pierre en 1885, la municipalité décide de construire un nouvel Hôtel de Ville, l’ancien beffroi (situé alors Place d’Armes) devenant un musée.

    Le beffroi ne joue plus un rôle aussi prépondérant qu’au cours des siècles précédents, mais conserve une place de choix. Plus de 90 projets d’architectes vont être proposés pour la construction du nouvel Hôtel de ville. Le projet de l’architecte Louis Debrouwer est retenu.

    La construction de l’Hôtel de Ville de Calais fut prévue dans le décret du 29 janvier 1885 autorisant la fusion des communes de Calais et de Saint-Pierre, et définitivement décidée le 4 mars 1910.
    Le lieu de sa construction semblait tout désigné : entre les deux villes s’étendait une plaine sablonneuse « le Sahara ». Cette plaine, bordée par un vélodrome, ne servait qu’aux jeux des enfants. Au début du 20ème siècle le célèbre cirque américain BARNUM vint y planter son chapiteau. La construction fut commencée en 1911. Suspendus pendant les hostilités, les travaux de construction sont achevés en 1923. L’édifice est inauguré le 12 avril 1925 par le général Alvin, représentant le Ministre de la guerre.


    L’architecture marie les styles Flamand et Renaissance. Le beffroi d’une hauteur de 75 mètres est une tour carrée de brique rouge de Courtrai et de pierres blanches, à l’extrémité de la façade nord de l’hôtel de ville, auquel il est relié par une arche. L’intérieur du bâtiment est presque entièrement vide, l’armature en béton armé étant collée aux parois intérieures.

    Le sommet de la tour du beffroi est doté de clochetons et recouvert d’ardoises. La partie supérieure est agencée de quatre cadrans d’horloge jaunes, orientés vers un point cardinal. Ces cadrans sont soutenus par des consoles sculptées en tête de lion. Au-dessus, on trouve quatre chevaliers dorés fixant les points cardinaux. Ces chevaliers représentent le Duc de Guise, à la tête des troupes françaises qui ont repris en 1558 Calais aux Anglais, 211 ans après l’arrivée de ceux-ci. Au sommet, la girouette représente un dragon, qui dans l’antiquité était le gardien des trésors. Ces figurines, lion, dragon sont l’emblème protecteur de la ville et trônent donc au sommet des beffrois.


    Malgré l’intensité des bombardements durant la seconde guerre mondiale, le nouveau beffroi est épargné. A part quelques dégâts sur la façade et à la tour qui furent réparés à la Libération, les bombes lancées au cours de la dernière guerre n’ébranlèrent pas le bâtiment, sans doute grâce à son ossature en béton armé.

    - Un Beffroi accessible au public

    A partir de 2010, des travaux de restauration ont eu lieu tout comme une mise en accessibilité pour tous les publics. Il est donc possible, par ascenseur, d’accéder au sommet du beffroi et d’avoir ainsi une vue panoramique à 360 ° sur la ville et le port de Calais.

    Le beffroi de Calais fait partie des Beffrois de Belgique et de Nord de la France classés au patrimoine Mondial de l’UNESCO.

    Du 15/04 au 30/09
    Fermé le lundi
    Ouvert du mardi au dimanche de 10h à 12h et de 14h à 17h30
    Tarif ; 6€
    réduit : 3,50 €
    gratuit pour les moins de 5 ans

    du 1er octobre au 14/04
    les visites du beffroi et de l’hôtel de ville seront accessibles pour les visiteurs individuels les mardis, jeudis et vendredis uniquement sur réservation en ligne
  • Langues parlées
    • Anglais
Prestations
  • Activités
    • Musée
Tarifs
Moyens de paiement
  • Carte bancaire
  • Chèque
  • Espèces